Née en Perse, son père perd une jambe à la première guerre mondiale ; sa mère est conformiste. De l'éveil de la conscience politique à ses déboires conjugaux, sa vie sera gouvernée par le refus
Dans Filles impertinentes, l'écrivain britannique Doris Lessing renoue avec une veine plus autobiographique, toujours mêlée de fiction, en évoquant notamment l'arrivée de sa mère en Rhodésie, l'actuel Zimbabwe, et sa propre enfance puisqu'elle avait six ans lorsque ses parents s'installèrent dans ce pays. La romancière, auteur d'une soixantaine de livres, a écrit deux ouvrages autobiographiques, Dans ma peau et La Marche de l'ombre, tandis qu'elle avait raconté l'histoire de ses parents dans Alfred et Emily paru en 2008. (lefigaro.fr)
Eprouvée par la mort de sa mère et de sa tante, Victoria, une jeune Noire, se raccroche au souvenir d'une brève visite chez les riches Staveney, une famille blanche. Quinze ans plus tard, son rêve devient réalité : de sa liaison avec le fils Staveney, elle aura une fille, Mary, devant laquelle les grands-parents sont en adoration. C'est alors qu'ils proposent à Victoria d'éduquer Mary...
Ce livre revient sur un épisode-clé de l'enfance de l'auteure : la Première Guerre mondiale. Son père, Alfred Taylor, blessé à la jambe par des éclats d'obus, fut amputé et obligé de porter une jambe de bois. Sa mère, Emily McVeagh, soigna pendant quatre ans, en tant qu'infirmière, les blessés de guerre. Seule la littérature pouvait lui permettre de se défaire d'un héritage aussi lourd.
Doris Lessing nous raconte, dans ce livre, deux chattes, la grise et la noire, deux caractères inconciliables, deux rivales qui ont vécu sous son toit. La célèbre romancière a su rendre magnifiquement la complexité de leurs rapports : entre elles, avec les autres chats, comme de leurs relations avec les humains. Elle déchiffre le sens caché de leurs comportements ; leurs pantomimes d'offrande ou de refus, de coquetterie ou de blâme, de volonté de puissance.